La production audiovisuelle : là où l’art rencontre la rigueur

Je respire mieux quand je suis entouré d’images, de sons, de lumière.

Depuis toujours, l’art fait partie de ma vie — mais c’est dans le théâtre et surtout le cinéma que j’ai trouvé mon espace, mon souffle, mon moteur. Il y a quelque chose d’unique dans cette tension créative qui précède un tournage, ce mélange de chaos apparent et d’organisation millimétrée. J’aime profondément cette dualité.

Il y a la magie, bien sûr. Celle de l’idée qui devient image, du scénario qui prend vie, de l’émotion brute qui traverse un écran. Voir une production à laquelle j’ai contribué projetée sur un grand écran, c’est toujours une fierté immense — une sorte d’accomplissement intime et collectif à la fois. C’est aussi un rappel de tout ce que cela exige en amont : de la vision, du travail, de la précision.

Parce que derrière l’émotion, il y a une mécanique. Une vraie. Et c’est là que mon amour pour la gestion des tournages entre en jeu. Organiser un plateau, coordonner les équipes, gérer les imprévus sans casser l’élan artistique — tout cela me passionne autant que l’aspect créatif lui-même. J’aime cette idée qu’un projet ne peut exister que si les bonnes conditions sont réunies. Et ces conditions, il faut les construire, les ajuster, les défendre parfois.

Je me sens à ma place dans cet équilibre entre création et rigueur. Entre liberté artistique et responsabilité de production. Il ne s’agit pas de contrôler, mais de permettre. Créer un cadre pour que les autres puissent donner le meilleur d’eux-mêmes. C’est un rôle discret parfois, mais essentiel. Et je l’assume pleinement. Ce qui m’inspire dans chaque tournage, c’est ce mélange de disciplines, d’énergies, de talents. C’est une forme d’intelligence collective, où chaque détail compte. Où le timing est roi. Où le moindre faux raccord peut déranger, mais où une belle alchimie peut tout sublimer. Je suis toujours ému par ce moment où tout se met en place, même après les doutes, les galères, les nuits blanches.

Créer une œuvre audiovisuelle, c’est plus qu’un projet. C’est une aventure humaine. Et quand je la vois aboutir, quand les lumières s’éteignent dans la salle et que le silence se fait avant la première image, je me rappelle pourquoi je fais tout ça.

Monia Fsili

Monia Fsili est une raconteuse d’histoires par l’image, une bâtisseuse de projets et une rassembleuse de talents. De la production de courts-métrages à l’organisation de festivals culturels, en passant par l’enseignement et le mentorat, elle trace un parcours riche, guidé par la passion, l’innovation et l’engagement communautaire. Avec une vision hybride entre stratégie et création, elle fait de chaque projet une expérience humaine et inspirante.

https://m-fsili.com
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