La gestion de projet : mon ancrage dans le réel
J’ai toujours été une rêveuse. L’art, le théâtre, le cinéma m’ont appris à imaginer, à ressentir, à explorer des mondes. Mais dans tout ce tourbillon d’inspiration, il me fallait un point d’équilibre. Un endroit où poser les pieds. Un câble à terre. Pour moi, cet endroit, c’est la gestion de projet.
Cela peut paraître surprenant pour quelqu’un d’artistique, mais j’aime profondément la structure. J’aime l’ordre, les échéanciers, les outils de planification, les réunions bien menées. Non pas pour brider la créativité, mais pour lui permettre d'exister concrètement. Gérer un projet, c’est faire atterrir une idée. C’est transformer un rêve en quelque chose de vivant.
C’est aussi un terrain d’expression de mon côté analytique. J’aime comprendre les dynamiques, organiser les flux de travail, anticiper les obstacles. Mais plus que tout, j’aime voir un projet grandir. Voir une équipe s’activer, une idée se structurer, un livrable prendre forme, une vision devenir tangible. C’est là que je me sens utile. C’est là que je me sens à ma place.
L’agilité comme philosophie de vie
Je suis convaincu qu’il n’y a pas une seule bonne façon de mener un projet. Chaque contexte, chaque personne, chaque étape appelle à de l’adaptation. C’est pourquoi je me suis naturellement tourné vers la méthodologie agile — pas seulement comme outil professionnel, mais comme fonctionnement personnel.
Travailler en mode agile, c’est avancer avec souplesse, mais sans jamais perdre la direction. C’est collaborer, ajuster, écouter, tester, apprendre. C’est accepter que l’imperfection fasse partie du processus, tant qu’elle mène à quelque chose de mieux.
Et surtout, c’est une manière de travailler avec des humains, pas seulement des tâches ou des échéances. Chaque projet est une co-construction. Ce sont des talents qui s’alignent, des disciplines qui se croisent, des points de vue qui s’enrichissent.
Le pont entre le rêve et le concret
La gestion de projet, pour moi, n’est pas un frein à la créativité. Elle en est la colonne vertébrale. C’est grâce à elle que mes élans artistiques trouvent leur place dans le réel. Sans elle, mes idées resteraient suspendues. Grâce à elle, elles s’organisent, se matérialisent, et peuvent ensuite s’épanouir.
Dans un prochain article, je partagerai plus en détail ma méthode agile personnelle, ce que j’y mets, ce que j’adapte, et comment je l’applique au quotidien — que ce soit dans un tournage, un projet stratégique, ou une idée en incubation.
Mais pour aujourd’hui, je voulais juste dire ça : la gestion de projet, c’est mon équilibre. C’est ce qui me relie au monde et me permet de contribuer, vraiment.